Le 11ème chapitre des Fervents :
Départ vers 18.00 heures de Beauraing : l'Ecorcheur et le Commandeur, fatigués par l'un ou l'autre fait d'arme (surtout l'Ecorcheur : vendredi 04.30 h. du mat', samedi 06.00 h. du mat'), démarrent un petit peu las.
Rien de particulier à signaler sur le trajet aller, sauf deux ou trois jeux de mots rappelant que la soirée allait être dure.
Arrivés sur place vers 19.00 heures, nous sommes accueillis par le phénoménal Chancelier (= Grand-Maître) Luc "Fonzie" Godart, qui luttait stoïquement contre le froid depuis de longues minutes, gsm à la main, heureux de nous voir enfin arriver.
La sympathique salle de l'école communale nous recevait pour l'événement, et la plupart des convives sirotaient déjà un kirr ou un cassis vin rouge. L'Ecorcheur et moi-même nous décidâmes rapidement à rejoindre le vestiaire pour enfiler nos toges. Notre élan fut brisé par l'apéro, n'ayant pu résister aux verres qui nous étaient tendus. C'est en enfilant la toge que nous avons rencontré des membres de la Confrérie du Roux d'Ayeneux (Liège), défendant les fromages du terroir. Des gens bien sympathiques, même s'il a fallu leur répéter deux ou trois fois la même chose (un peu durs de la feuille).
Nous faisons également la connaissance de Jean-Marie, facteur de Saint-Hubert, et membre de la Confrérie locale de la Hare. Brave, sait-ce ...
Maître Fonzie avait encore fait preuve d'imagination et d'humour pour son discours d'accueil. Sa plume facile nous a tous régalés, lui reconnaissant plus que jamais un talent certain pour "décrire le monde". La fin du discours a été marquée par un grand moment de tristesse, Fonzie évoquant la disparition tragique d'un membre de la Confrérie le veille du chapitre (ce qui a failli entrainer l'annulation pure et simple de ce dernier). Une minute de silence qui a jeté un fameux froid dans l'assemblée, toute la Confrérie pleurant ...
Soit. Les intronisations allaient réchauffer l'ambiance, notre Fonzie national se montrant très en verve (son niveau de jeu de mots étant égal au mien, vous imaginez). Il m'a fait patienter jusqu'à la fin pour m"introniser "Arolé du Beaujolais" (Arolé voulant visiblement dire sympathisant), remplissant le taste-vin de trois-quart d'une bouteille, l'à-fond étant donc ... comment dire ... "solide".
Nous passions ensuite à table pour manger un très bon repas (pâté de gibier, scampis crème chicon, filet de biche, fromages et assiette de desserts).
Je m'y suis bien amusé, mais, la fatigue aidant, ne suis pas totalement entré dans l'ambiance. Il y a juste eu un jeu à boire excellent, qui est celui de chanter "ceux qui sont nés au mois de xxx, debout, debout, debout ...", et d'affoner son verre. L'Ecorcheur et moi avons hésité à faire les douze mois (en fait treize car ils font boire tout le monde à la fin), mais après l'à-fond d'intronisation, je ne me sentais pas capable de réussir un tel exploit. Nous avons donc affonné pour mars et ... novembre (filleul et fils). Je tiens ici à féliciter un type, qui, debout sur une chaise, a bu treize Beaujolais à la suite sans aller gerber ...
Vu que nous n'entrions pas vraiment dans l'ambiance, vu que nous n'avons pas dansé (l'Ecorcheur un peu, me semble-t-il), vu ... nous avons décidé de reprendre la route, et sommes rentrés vers 03.00 heures à Beauraing. L'Ecorcheur est un magnifique co-pilote : il a dormi tout le trajet retour, mais n'a pas ronflé. Merci.
Repassant devant le Pèlerin, nous avons notamment croisé le Gardien des Sceaux, sa fiancée, Anne et Fred (qui était mort saoul). Mon frère m'a gentiment offert un Cointreau chez nos parents (
), tandis que sa dulcinée et lui buvaient de la Mandarine (mais ça, c'est une autre histoire).
Voilà résumé en quelques lignes notre périple en terres bomaloises. A faire l'année prochaine pour ceux qui le peuvent, car même si nous ne sommes pas rentrés dans l'ambiance, nous y avons - comme d'habitude - été reçus par des gens très sympathiques, solides buveurs de Beaujolais (moins fervent, moi : mau m'tiesse djourdu ti).
A l'année prochaine donc, et longue vie aux Fervents !!!